EES: ce qui change aux frontières Schengen

Le 12 octobre 2025, l’Union européenne mettra en place le Système d’Entrée/Sortie (EES), une avancée majeure dans la gestion des frontières de l’espace Schengen. Ce système vise à renforcer la sécurité, à accélérer les contrôles aux frontières et à réduire les files d’attente en enregistrant numériquement les entrées et sorties des ressortissants de pays tiers effectuant de courts séjours. Cependant, sa mise en œuvre progressive soulève des questions quant à son impact sur les voyageurs et les autorités frontalières.
1. Qu’est-ce que le Système d’Entrée/Sortie (EES) ?
Le Système d’Entrée/Sortie (EES) est une initiative de l’Union européenne visant à automatiser et à numériser le processus de contrôle aux frontières extérieures de l’espace Schengen. Il enregistre les données des voyageurs, y compris les informations personnelles, les empreintes digitales et les images faciales, lors de leur entrée et sortie de l’UE. L’objectif principal est de renforcer la sécurité en permettant aux autorités de vérifier en temps réel le respect des conditions de séjour des ressortissants de pays tiers.
Ce système remplace progressivement les tampons manuels apposés sur les passeports, offrant ainsi une méthode plus efficace et précise pour suivre les mouvements transfrontaliers. En centralisant les données, l’EES facilite également la détection des fraudes à l’identité et des dépassements de la durée de séjour autorisée, contribuant ainsi à une meilleure gestion des flux migratoires.
Le déploiement de l’EES est prévu sur une période de six mois, débutant le 12 octobre 2025. Cette approche progressive vise à permettre aux États membres de s’adapter aux nouvelles procédures et de résoudre d’éventuels problèmes techniques avant la mise en service complète du système. Le calendrier détaillé de cette mise en œuvre progressive a été élaboré pour assurer une transition en douceur et efficace.
2. Pourquoi une mise en œuvre progressive ?
La décision d’adopter une mise en œuvre progressive de l’EES a été motivée par la nécessité de garantir une transition sans heurts et de permettre aux États membres de se préparer adéquatement. En mars 2025, les ministres européens de l’Intérieur ont convenu que le système devrait être opérationnel en octobre 2025, avec une période de déploiement échelonné sur six mois. Cette approche vise à éviter une surcharge du système et à assurer sa stabilité avant sa mise en service complète.
Le déploiement progressif permet également aux autorités frontalières et au secteur des transports de s’adapter aux nouvelles procédures. Pendant les 60 premiers jours, l’utilisation des fonctionnalités biométriques aux points de passage frontaliers ne sera pas obligatoire, offrant ainsi une période d’adaptation pour les États membres. Cependant, il est encouragé d’utiliser ces fonctionnalités dès que possible pour soutenir une transition opérationnelle en douceur et identifier rapidement tout problème potentiel de mise en œuvre.
Cette stratégie vise à équilibrer les besoins de sécurité renforcée avec la nécessité de minimiser les perturbations pour les voyageurs et les opérations frontalières. En offrant une période de transition, l’UE cherche à assurer une mise en œuvre efficace et sans heurts du système EES à travers ses États membres.
3. Quelles sont les implications pour les voyageurs ?
Pour les voyageurs, l’introduction de l’EES signifie que les contrôles aux frontières deviendront plus automatisés et numérisés. Les tampons manuels sur les passeports seront progressivement remplacés par des enregistrements électroniques, ce qui devrait accélérer le processus de passage aux frontières. Les voyageurs devront fournir des données biométriques, telles que des empreintes digitales et des images faciales, lors de leur entrée et sortie de l’UE, ce qui renforcera la sécurité et la précision des contrôles.
Il est important de noter que l’EES n’entraînera pas de frais supplémentaires pour les voyageurs. Cependant, le système ETIAS (Système européen d’information et d’autorisation de voyage), qui est prévu pour être mis en place en 2026, exigera des voyageurs des pays exemptés de visa de payer une taxe d’environ 20 euros pour obtenir une autorisation de voyage. Cette autorisation sera valable pendant trois ans ou jusqu’à l’expiration du passeport utilisé lors de la demande.
Les voyageurs âgés de moins de 18 ans et de plus de 70 ans, ainsi que les membres de la famille des citoyens de l’UE ou des ressortissants de pays tiers ayant le droit de circuler librement dans l’UE, seront exemptés de ce paiement. Il est recommandé aux voyageurs de se tenir informés des exigences spécifiques liées à l’EES et à l’ETIAS pour planifier leurs déplacements en conséquence.
4. Comment les autorités frontalières s’adaptent-elles ?
Les autorités frontalières des États membres de l’UE sont en train de mettre en place les infrastructures nécessaires pour intégrer le système EES. Cela inclut la mise à jour des systèmes informatiques, la formation du personnel et l’adaptation des procédures opérationnelles. La mise en œuvre progressive du système permet aux autorités de tester et d’ajuster les nouvelles procédures avant la mise en service complète, réduisant ainsi le risque de perturbations majeures.
Les États membres ont la possibilité de choisir entre un déploiement progressif ou simultané du système. Si l’option progressive est retenue, les États membres devront enregistrer au moins 10 % des passages aux frontières dès le premier jour, avec l’objectif d’atteindre 50 % au 90e jour, puis 100 % à l’issue de la période de six mois. Cette flexibilité permet aux États membres de s’adapter à leurs besoins spécifiques et à leurs capacités opérationnelles.
Les autorités frontalières collaborent également avec le secteur des transports pour assurer une transition fluide. Des efforts sont déployés pour informer les voyageurs des nouvelles procédures et pour intégrer les technologies nécessaires, telles que les systèmes de reconnaissance faciale et les dispositifs de collecte des empreintes digitales, afin d’améliorer l’efficacité des contrôles aux frontières.
5. Quelles sont les perspectives d’avenir ?
Une fois pleinement opérationnel, le système EES devrait considérablement améliorer la gestion des frontières extérieures de l’UE. En automatisant et en numérisant les contrôles, il permettra de renforcer la sécurité, de réduire les files d’attente et d’améliorer l’efficacité des procédures frontalières. Les données collectées pourront également être utilisées pour analyser les tendances migratoires et pour élaborer des politiques de sécurité plus ciblées.
Par ailleurs, l’introduction de l’ETIAS en 2026 viendra compléter le système EES en fournissant une autorisation préalable de voyage pour les ressortissants de pays exemptés de visa. Cette double approche vise à renforcer la sécurité tout en facilitant les déplacements légitimes au sein de l’espace Schengen. Les autorités continueront de surveiller et d’évaluer l’efficacité de ces systèmes pour assurer leur bon fonctionnement et leur adaptation aux évolutions des menaces et des besoins en matière de sécurité.
6. Conclusion
Le déploiement du Système d’Entrée/Sortie (EES) représente une étape significative dans la modernisation et la sécurisation des frontières de l’Union européenne. En remplaçant progressivement les tampons manuels par des enregistrements électroniques, l’EES vise à renforcer la sécurité, à accélérer les contrôles aux frontières et à réduire les files d’attente. Sa mise en œuvre progressive sur six mois permettra aux États membres de s’adapter aux nouvelles procédures et de résoudre d’éventuels problèmes techniques avant la mise en service complète du système.
Pour les voyageurs, l’EES entraînera des contrôles plus automatisés et numérisés, avec la collecte de données biométriques lors de l’entrée et de la sortie de l’UE. Bien que cela puisse initialement entraîner des ajustements, l’objectif est de rendre les passages aux frontières plus fluides et efficaces à long terme. Les autorités frontalières travaillent en étroite collaboration avec le secteur des transports et les autres parties prenantes pour assurer une transition en douceur et garantir que le système EES contribue efficacement à la sécurité et à la fluidité des déplacements au sein de l’espace Schengen.
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