Ibiza plafonne les voitures des touristes cet été

Cet été, Ibiza a mis en place une mesure inédite visant à limiter le nombre de véhicules de tourisme circulant sur l’île. Cette initiative, entrée en vigueur le 1er juin 2025, a pour objectif de lutter contre la surfréquentation et de préserver l’environnement.

La décision de plafonner le nombre de voitures touristiques à 20 168 par jour, dont 16 000 réservées aux locations et 4 108 aux véhicules privés importés temporairement, a suscité diverses réactions. Les autorités locales espèrent ainsi fluidifier la circulation et promouvoir un tourisme plus durable.

Les détails de la mesure

À partir du 1er juin jusqu’au 30 septembre 2025, Ibiza a instauré un quota quotidien de 20 168 véhicules de non-résidents autorisés à circuler sur l’île. Ce quota se divise en 16 000 véhicules de location et 4 108 véhicules privés importés temporairement. Les deux-roues ne sont pas concernés par cette limitation.

Les propriétaires de camping-cars, véhicules aménagés et caravanes doivent fournir une preuve de réservation dans un camping, afin d’éviter le camping sauvage.

Pour circuler avec leur propre véhicule, les visiteurs doivent obtenir un permis temporaire via la plateforme officielle ibizacircular.es, moyennant une taxe de 1 € par jour et par véhicule.

Les objectifs de cette initiative

Cette mesure vise à réduire la saturation routière et à favoriser une mobilité plus respectueuse de l’environnement. Ibiza, accueillant plus de 3 millions de touristes par an, cherche à préserver ses paysages naturels et à améliorer la qualité de vie de ses habitants.

En limitant le nombre de véhicules, les autorités espèrent également diminuer les émissions de CO₂ et promouvoir un tourisme plus durable.

Cette initiative s’inscrit dans une stratégie globale d’économie circulaire mise en œuvre dans les Baléares.

Les réactions locales et internationales

Les résidents d’Ibiza ont généralement accueilli favorablement cette mesure, la considérant comme une réponse concrète aux nuisances estivales.

Cependant, les professionnels du tourisme, tels que les agences de location, les hôteliers et les transporteurs, expriment des inquiétudes quant à une possible baisse d’activité.

Certains visiteurs saluent l’engagement écologique d’Ibiza, tandis que d’autres perçoivent cette mesure comme une restriction de liberté ou un défi logistique.

Les alternatives proposées aux voyageurs

Pour compenser les désagréments liés à cette limitation, Ibiza a renforcé ses solutions de mobilité douce et partagée.

Le réseau de bus a été élargi et devient plus fréquent, avec des connexions vers les plages et les sites touristiques.

Des navettes électriques ont été déployées, et des services de location de vélos et de scooters électriques ont été développés.

Les défis de la mise en œuvre

Malgré les efforts des autorités, certains critiques estiment que la mesure pourrait ne pas être suffisante pour résoudre les problèmes de congestion routière.

Des préoccupations ont été soulevées concernant le manque de mécanismes de contrôle efficaces pour appliquer la réglementation sur l’île.

Les autorités insistent sur le fait que des contrôles aléatoires seront effectués et que des amendes dissuasives seront appliquées en cas d’infraction.

Les perspectives d’avenir

Cette initiative d’Ibiza pourrait inspirer d’autres destinations touristiques confrontées à des problèmes similaires de surtourisme et de congestion.

Les autorités insulaires envisagent de réévaluer régulièrement l’efficacité de cette mesure et d’ajuster les quotas et les stratégies en fonction des résultats obtenus.

L’objectif est de trouver un équilibre entre l’attractivité touristique et la préservation de l’environnement et de la qualité de vie des habitants.

En limitant le nombre de véhicules de tourisme, Ibiza marque un tournant dans sa gestion du tourisme de masse. Cette mesure ambitieuse vise à préserver l’environnement, à améliorer la qualité de vie des résidents et à promouvoir un tourisme plus durable.

Si elle s’avère efficace, cette initiative pourrait servir de modèle pour d’autres destinations confrontées à des défis similaires liés au surtourisme.